Le développement de la parole s’effectue aussi rapidement que le développement de la croissance chez un enfant de zéro à trois ans. Toutefois, ce n’est pas un processus automatique, puisqu’il se produit en réponse à des stimuli environnants.
La parole chez le tout-petit peut donc être retardée par l’absence du bon stimulus ou l’utilisation de gadgets empêchant la prononciation comme une tétine. Pour rendre la parole d’un enfant dynamique et en constante évolution, de nombreuses actions peuvent être mises en place par les parents. Comment procéder ?
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Plan de l'article
- Tout se joue avant 6 ans
- Les capacités linguistiques d’un bébé d’un an
- La prononciation d’un enfant de 18 mois
- Le vocabulaire courant d’un enfant de 2 ans
- Les capacités orales chez l’enfant de 3 ans
- Les différentes étapes du développement de la parole chez l’enfant
- Les facteurs clés qui influencent le développement de la parole chez l’enfant
- Comment stimuler le développement de la parole chez un enfant ?
- Les signes d’un retard de langage chez l’enfant et comment y remédier
Tout se joue avant 6 ans
L’intuition parentale vous dit de parler fort et clairement, avec un vocabulaire étendu. Cependant, ce sont des stimuli qui affectent l’ouïe, pas la parole.
Pour aider les parents à éduquer leurs jeunes enfants, l’Américain Glenn Doman arrive à prouver en 1974 que le développement général du cerveau est responsable du niveau de développement de la parole. Il parvient que les six premières années de vie sont cruciales pour l’apprentissage d’un individu.
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Par conséquent, si vous souhaitez offrir le meilleur départ à votre tout-petit et améliorer sa parole, vous devez également prendre soin de sa vue, de son ouïe, de son toucher, mais aussi de ses capacités motrices et manuelles qui vont élargir son champ d’évolution pour mettre des mots sur ses actions.
Les capacités linguistiques d’un bébé d’un an
Un bambin d’un an utilise spontanément un minimum de 2 mots dans un certain sens. Certains bébés peuvent y parvenir qu’à l’âge de 18 mois quand d’autres peuvent sembler précoces. Généralement, il parvient à utiliser ces mots pour évoquer une réaction spécifique à ce qui l’entoure quotidiennement (dodo, manger, jouer, etc.). Ces mots doivent être prononcés consciemment et spontanément, donc sans les encouragements d’un adulte. Il ne peut s’agir d’onomatopées, mais bien de mots complets.
Un tout-petit d’un an devrait en outre imiter les sons qu’il entend et les utiliser de lui-même. Peu importe la langue dans laquelle les mots sont prononcés, mais il est important que le système nerveux ait été capable de gérer des symboles sonores.
La prononciation d’un enfant de 18 mois
Si un enfant d’un an et demi utilise de 10 à 25 mots et des phrases de deux mots, son développement cérébral est bien actif ce qui indique qu’il progresse bien. Les tout-petits du même âge qui ne diront que leurs 2 premiers mots et les utilisent spontanément dans un certain sens ne sont pas pour autant en retard.
Chaque enfant à son rythme, mais vous ne devez pas relâcher vos efforts pour le stimuler dans de nombreuses autres activités quotidiennes à découvrir ici afin de lui permettre de franchir ces blocages.
Le vocabulaire courant d’un enfant de 2 ans
La période de deux à trois ans est décisive pour tout l’avenir. Le cerveau est encore très malléable à cette période ce qui permet de le stimuler quotidiennement pour permettre à l’enfant d’emmagasiner un maximum de connaissances. Ainsi, vous pouvez facilement remplacer les zones fonctionnelles négligées du cerveau et prévenir des dysfonctionnements futurs.
De deux ans et jusqu’à 3 ans, un enfant est capable d’utiliser près de 2 000 mots et de construire des phrases courtes pour se faire comprendre. Si son vocabulaire est réduit aux alentours de 25 mots et expressions de deux mots, tous les espoirs restent permis. Cependant, la prononciation d’uniquement 2 mots lors de son deuxième anniversaire ne suffisent certainement pas et montrent un développement cérébrale assez lent.
Les capacités orales chez l’enfant de 3 ans
Passé l’âge de 3 ans, sur la base de nombreuses observations, des mots et des phrases vus, l’enfant arrive à la conclusion quelle lettre est responsable de quel son. Il apprend à lire presque spontanément, et à l’âge de 3-4 ans, un bambin peut être capable de lire de façon aussi fluide que des enfants de 8-10 ans. Il réalise cette faculté grâce au mimétisme et à la mémorisation d’un livre que les parents ont pu lui lire à de multiples reprises.
À cet âge-là, l’apprentissage ne prend qu’une demi-minute par jour, mais il doit être régulier pour permettre à l’enfant de continuer à évoluer.
Les différentes étapes du développement de la parole chez l’enfant
Le processus de développement de la parole chez l’enfant passe par différentes étapes qui vont lui permettre d’acquérir progressivement les compétences nécessaires pour communiquer avec son entourage.
La première étape, appelée babillage, commence vers l’âge de 4 mois. À cet âge-là, le bébé produit des sons en explorant les capacités de sa voix. Il émet des consonnes et des voyelles sans que cela ait une signification précise.
Vient ensuite la phase du jargon ou du proto-langage qui débute aux alentours de 6 mois. À cette période, l’enfant peut produire des syllabes ressemblant à un discours grâce à ses cordes vocales et à son apprentissage récent sur la modulation de sa voix afin d’émettre différents bruits.
Dès lors qu’il atteint un an environ, il peut prononcer quelques mots simples tels que « maman », « papa » ou encore « non ». Son vocabulaire augmente alors rapidement jusqu’à atteindre plusieurs centaines de mots avant l’âge de deux ans.
Pour certains enfants cependant, ce processus peut être plus lent ou moins fluide en raison d’un trouble du langage tel que la dysphasie ou la dyslexie. Dans ces cas-là, une prise en charge médicale est nécessaire pour aider l’enfant à développer ses aptitudes linguistiques.
Les facteurs clés qui influencent le développement de la parole chez l’enfant
Le développement de la parole chez un enfant dépend de plusieurs facteurs clés qui peuvent avoir une influence positive ou négative sur son évolution linguistique.
Le premier d’entre eux est l’environnement familial dans lequel l’enfant grandit. Les enfants qui sont exposés à un environnement riche en langage, avec des parents ou des proches qui leur parlent fréquemment et avec une grande variété de mots ont tendance à développer plus rapidement leur vocabulaire que ceux issus d’un milieu moins stimulant.
Un autre facteur important est la qualité de l’interaction entre l’enfant et les adultes autour de lui. Si ces derniers prennent régulièrement le temps d’échanger verbalement avec lui, en lui posant des questions ou en faisant appel à sa curiosité, cela peut aider l’enfant à s’intéresser au langage et donc favoriser son développement.
En revanche, lorsque certains troubles du comportement tels que le trouble déficitaire de l’attention (TDAH) ne sont pas pris en compte, cela peut compromettre le processus d’apprentissage du langage chez certains enfants.
Les habitudes quotidiennes telles que regarder la télévision pendant plusieurs heures par jour peuvent aussi impacter négativement la capacité du cerveau à absorber les informations verbales nécessaires pour apprendre efficacement un nouveau vocabulaire.
Vous devez encourager les enfants ayant besoin d’améliorer leurs compétences linguistiques à être conscients dès lors qu’ils constatent un retard dans ce domaine, afin qu’une prise en charge adaptée puisse être mise en place. L’enfant pourra bénéficier d’un accompagnement personnalisé qui lui permettra de progresser à son rythme et de se sentir plus confiant dans ses interactions avec les autres.
Comment stimuler le développement de la parole chez un enfant ?
Pour stimuler le développement de la parole chez un enfant, certains parents ont tendance à négliger cet aspect. Effectivement, plus l’enfant est exposé au langage dès son plus jeune âge et plus il a de chances de développer ses compétences linguistiques rapidement. Il est donc recommandé de parler avec lui autant que possible tout en utilisant un vocabulaire simple et compréhensible pour lui.
Les comptines et les jeux verbaux tels que ‘coucou caché’ ou ‘jeu du chat’ sont aussi une excellente façon de stimuler l’imagination de l’enfant tout en renforçant sa capacité à s’exprimer oralement.
Lire des histoires ensemble est aussi un bon moyen d’aider votre enfant à améliorer sa compréhension verbale ainsi que sa prononciation. Les livres illustrés permettent aux enfants d’apprendre naturellement le lien entre les mots écrits et leurs significations verbales, ce qui peut aider leur processus cognitif.
Lorsque vous intervenez auprès de votre enfant dans cette optique, soyez positif dans vos interactions pour éviter tout risque qu’il se sente découragé par rapport à ses efforts. Vous pouvez utiliser des encouragements comme des applaudissements ou simplement louer la qualité du travail accompli lorsqu’il aura progressé. Les enfants ont besoin de se sentir soutenus et encouragés pour poursuivre leurs efforts.
Il faut créer un environnement riche en langage. Cela peut être fait à travers des activités telles que regarder la télévision ou écouter de la musique en anglais, mais aussi en invitant d’autres enfants chez vous afin que votre enfant puisse interagir avec eux aussi. Toutes les occasions qui permettent à l’enfant d’être exposé à plus de vocabulaire lui seront bénéfiques pour son développement linguistique.
L’apprentissage du langage est un processus complexe qui nécessite beaucoup de patience et d’encouragement. Avec une intervention adéquate et une exposition régulière au langage parlé autour de lui, votre enfant sera sur le bon chemin vers une communication orale réussie.
Les signes d’un retard de langage chez l’enfant et comment y remédier
Malgré tous les efforts fournis pour stimuler le développement de la parole chez l’enfant, il peut arriver que certains enfants présentent un retard de langage. Il faut prendre en compte ces signaux dès qu’ils apparaissent car une intervention rapide peut aider à réduire les effets négatifs sur le long terme.
Les signaux d’alarme incluent des retards dans la compréhension verbale et non verbale, ainsi que des difficultés à suivre les instructions simples. Les enfants qui parlent peu ou pas du tout après leur deuxième anniversaire sont aussi considérés comme étant à risque de retard linguistique.
Il existe plusieurs méthodes pour remédier à un retard de langage chez l’enfant. La première étape consiste souvent à consulter un professionnel tel qu’un orthophoniste qui évaluera son niveau actuel et proposera un plan d’action personnalisé.
En plus des interventions spécialisées, il y a plusieurs façons dont vous pouvez encourager votre enfant au quotidien afin d’améliorer ses compétences linguistiques. L’une des plus importantes est simplement d’être patient et positif avec lui pendant cette période difficile. Évitez toute pression excessive concernant sa performance orale car cela pourrait nuire davantage à son processus cognitif.
L’utilisation régulière du jeu verbal tel que ‘coucou caché’ ou ‘jeu du chat’, ainsi que la lecture constante d’histoires ensemble peuvent être très utiles pour améliorer la prononciation et stimuler l’imagination de votre enfant tout en renforçant sa capacité à s’exprimer oralement.
Il faut créer un environnement riche en langage pour votre enfant. Cela peut être accompli à travers des activités telles que regarder la télévision ou écouter de la musique et des histoires audio en français. Inviter d’autres enfants chez vous afin que votre enfant puisse interagir avec eux peut aider grandement.
Le développement du langage chez l’enfant est un processus complexe qui nécessite beaucoup d’attention et de patience. En étant attentif aux signaux d’un retard linguistique potentiel et en offrant une intervention rapide ainsi qu’une exposition régulière au langage parlé, les parents peuvent aider leur enfant à surmonter ces difficultés et atteindre leur plein potentiel linguistique.